Religion
Le Tibet est un pays profondément religieux. Dès qu’on voyage dans le pays, on croise sans arrêt des marques du bouddhisme sur les flancs des montagnes, au bord des routes …
Sur les flancs des montagnes, on peut voir de grandes formes triangulaires ou quadrangulaires avec des drapeaux. Sur certains, on peut lire les caractères de la prière de base. Nous avons vu ces caractères dessinés et gravés sur les rochers émergés dans un torrent bouillonnant. A certains endroits, une grande guirlande traverse la largeur de la vallée en hauteur en affichant les couleurs religieuses.
A l’inverse, ou pourrait aussi parler de bondieuseries devant toutes ces démonstrations, ces effigies surannées. Cela ne peut pas plaire à tout le monde. Il faut donc le réserver à ceux qui ont la curiosité pour cela.
Dans le cadre de ce trek, on ne peut pas vraiment entrer en profondeur sur le sujet parce que nos interlocuteurs bouddhistes ne partagent pas la même langue que nous. On pourrait essayer l’anglais peut-être. Mais nous-mêmes ne maîtrisons pas toutes les subtilités.
La réincarnation
Pour les bouddhistes, le principe de la réincarnation ne pose pas de problème. Leurs responsables religieux sont des réincarnations qui sont très précisément relatées.
L’exemple de Dalaï Lama est le plus connu. Le Dalaï Lama actuel est la 14e réincarnation depuis le 14e siècle. Quand le Dalaï Lama 13 est décédé, les autorités ecclésiastiques se sont mises à rechercher après quelques années sa réincarnation. L’enfant de 3 ans qu’ils ont trouvé, a tout de suite reconnu plusieurs de ses affaires et a répondu très précisément à des questions qu’un enfant de 3 ans ne pouvait pas connaître.
Ainsi en est-il de la réincarnation de plusieurs autorités religieuses au Tibet.
La visite de temple
Avant d’entrer dans le temple, il faut quitter ses chaussures, qui contiennent les impuretés de l’extérieur. L’accès à la porte centrale se fait par passage de plusieurs enceintes séparées par des rideaux. Quand le lieu est en train de servir pour un office, il vaut mieux être discret et il faut aussi demander la permission de pénétrer.
L’accès au premier monastère était tarifé. Et plusieurs pèlerins étaient en train de procéder au rituel, mains jointes au dessus de la tête, au niveau du visage, puis au niveau de la poitrine avant de s’accroupir, puis de se coucher tout du long mains en avant. Puis de recommencer plusieurs cycles.
Jeudi 4 septembre
Nous avons visité le chorten de Talu. C’est un endroit très vivant et fréquenté par la population locale.
Nous nous sommes insérés dans la file de fidèles pour faire tourner les moulins à prières. La cadence est rapide. Les fidèles qui sont derrière, dépassent facilement si on n’est pas assez rapide. Le principe est de donner une petite impulsion à chaque moulin à prière pour le faire tourner plus vite. Dans ce chorten, il y a une centaine de moulins à prières d’1m50 de haut, plus quelques uns plus petits qui font environ 70 cm de haut. Certains moulins émettent un bruit de cloche, d’autres simplement couinent avec des grincements.
Après le tour des moulins de prières, nous sommes allés dans le temple où se tenait un cours d’alphabétisation en tibétain. Au tableau, le maître d’un âge certain avait écrit les différents mots. Le maître pointait les lettres et les prononçait en même temps. Les élèves avaient un cahier où ils pouvaient aussi suivre la leçon. Au bout d’un certain temps, le maître reprenait les mots déjà présentés en les chantant, puis la dernière phrase était reprise par les élèves. Le chant était à lui seul un spectacle.
Nous nous sommes ensuite arrêtés dans une nonnerie. La plupart des nonnes étaient dispersées. Trois nonnes étaient encore présentes pour nous accompagner dans la visite du site, c'est-à-dire que nous avons fait le tour du temple par la gauche (dans le sens des aiguilles d’une montre) Beaucoup d’images des personnages de l’histoire du bouddhisme étaient affichées derrière une vitre.
Juste avant le repas, nous avons visité un autre monastère. En arrivant dans la cour, les jeunes moines étaient en train de s’entraîner à des joutes oratoires. Dans un désordre apparent, les moines prenaient la parole pour affirmer de manière convaincante des propos que n’avons bien sûr pas compris, et qui n’avaient peut-être pas d’importance en soi.
Les affirmations étaient appuyées par des tapes dans les mains. La main droite venait frapper de toutes ses forces la main gauche.
Sur notre route, nous nous sommes arrêtés à un lac sacré. Tous les lacs sont sacrés au Tibet. En s’approchant de la rive, une multitude de poissons nageaient près du bord. Des poissons qui ont l’habitude de recevoir la nourriture à cet endroit. Et de fait notre guide et le chauffeur sont venus avec de la nourriture pour poissons qu’ils ont lancée aux poissons qui d’un coup se mettaient à sauter hors de l’eau.
Les Tibétains ne mangent pas de poisson parce que chaque poisson peut représenter une âme et qu’il en faut en général plusieurs pour nourrir une famille, alors qu’un yak représentant aussi une âme peut nourrir une famille pendant très longtemps.
Un lama peut-il être marié ?
Pour la grande majorité, la réponse est négative. Les réponses du bouddhisme ne sont pas simples. Selon les ordres, le mariage est accepté ou non. En pratique, il peut donc arriver de croiser un lama marié. Dans ce cas, il fait partie d’un ordre bien précis.
Lexique
Bonjour : Tashi Delek !Au revoir : Kalé shou
Merci : Tu djé tché
D'accord : La sô
Excusez-moi : Gon'da
Combien ? : Ka tsé ?
Je suis français : Nga parangsé yin
Comment ça va ? : Kou zoug dépo yinpé
Je m'appelle… : Nga… ming la sé gui yin
Restaurant : Sakhang
L'eau chaude : Tchou tsapo
L'eau : Tchou
Bière : Pitchiou
Thé : Tcha
Carte postale : Postcard